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Mathieu Laferrière

Blogue affaires sur LinkedIn, le développement professionnel et l'entreprise

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Catégorie Linkedin

Liste de tous les articles du blogue de Mathieu Laferrière en lien avec LinkedIn depuis 2010: nouvelles fonctionnalités, astuces et bonnes pratiques.

S2E6 – Christian Beaubien m’invite à son café du vendredi

Mathieu Laferrière · 18 mars 2022 ·

Pour créer une relation durable, il est important de prendre le temps de connaître les gens qui font partie de notre réseau. Christian Beaubien fait cela depuis plusieurs années. Son rituel s’appelle le café du vendredi.

Aujourd’hui, c’est une première pour lui car c’est la première fois que c’est enregistré. Et c’est aussi une première pour moi car c’est lui qui va m’interviewer sur mon podcast.

On parle de LinkedIn en long et en large, on aborde les nouveautés et les fondements aussi. En cours de route, ça devient une conversation… et mon plus long épisode à ce jour.

Ce thème a déjà été abordé aux épisodes S1E4 avec Amokrane Mariche et S2E3 pour identifier 12 personnes-clés qui peuvent t’aider à accélérer sur LinkedIn.

Bonne écoute!

S2E5 – Le vide sur LinkedIn

Mathieu Laferrière · 16 mars 2022 ·

Vous avez sûrement déjà entendu que la nature a horreur du vide? Et bien sachez que LinkedIn aussi. Pour maximiser votre présence sur votre réseau social professionnel préféré, vous devez bien vous préparer… parce que les passages à vide sont inévitables. Même pour les meilleurs.

Dans cet épisode de podcast, je vous parle de mon manque de préparation dans un projet – le défi #Janvoix2022 – et comment j’aurais pu m’y prendre mieux. J’en retire 2 idées qui pourront vous aider à maximiser votre présence sur LinkedIn et éviter le vide.

Qu’est-ce que ça veut dire « Maximiser sa présence sur LinkedIn »?

Tout d’abord, on peut être présent sur LinkedIn de différentes façons. Dans le cas qui nous intéresse, je parle plus précisément du fait de créer des contenus. En d’autres mots, inspirés par Descartes:

Je crée (des contenus), donc je suis (présent).

Mathieu « Descartes » Laferrière

Maximiser cette présence revient à trouver l’équilibre entre résultats versus efforts.

Lorsqu’il y a peu de publications, notre audience n’est pas engagée à son maximum. Il n’y a pas d’effet cumulatif. Chaque post travaille pour lui-même.

Jusqu’à ce qu’on publie trop. L’audience peut se fatiguer de nous. Et l’effort peut devenir trop grand pour la recherche d’idées, la création des images et autres médias, la rédaction…

Il faut donc trouver le bon dosage entre ces 2 extrêmes. Chaque situation peut être différente, surtout si vous travaillez en dehors de votre zone d’excellence.

Qu’est-ce qui nuit à la présence sur LinkedIn?

Si on parle de fréquence de publications pour être présent, le fait de ne pas être constant est le véritable problème. C’est vrai sur LinkedIn, mais pas uniquement.

Tout peut nuire à la présence en fait selon moi. Même un post peut nuire aux prochains. Beaucoup de gens espèrent des publications virales, mais ils n’imaginent pas le travail que cela peut générer (commentaires à répondre, invitations, messages).

Plus on a de succès, plus on attire de gens, plus on a de succès, plus… C’est exponentiel. Et si on n’a pas planifié cette progression, cela peut devenir intenable.

Comment développer sa constance pour éviter le vide?

Trop souvent, je vois des gens qui décident enfin d’être plus actif. Ça fait un bon moment qu’ils ont ça en tête. Ils se sentent prêts à passer à l’action. Mais ils n’ont aucune préparation. Le danger d’épuisement en cours de route est très grand.

Après quelques semaines, il y aura manque de sujets, manque d’énergie, manque de temps. Et rien en place pour pallier à tout ça.

Mea culpa.

Pour le défi #Janvoix2022, j’avais choisi de doubler ma fréquence, soit 2 épisodes par semaine (mes saisons durent 10 épisodes, donc ça fonctionnait).

L’engagement, l’énergie et la créativité étaient présents. Et la naïveté aussi.

Au moment où j’ai pris la décision de me lancer, j’étais dans un horaire idéal. Si j’avais bien préparé mon défi, j’aurais remarqué qu’il y avait des risques importants. Surtout que je débutais avec 7 jours de retard. La réalité, c’est que je devais créer, monter et publier 3 épisodes par semaine.

Puis un projet client a été devancé. Et de nouveaux clients se sont ajoutés.

Après 2 semaines, j’ai pris la décision de prendre une pause du défi. Le vide s’est installé et… je lui ai laissé la place. J’avais besoin d’espace. Je l’ai fait pour ma santé, ma famille et mes autres projets.

Pour développer la constance, il faut garder une certaine fréquence. Cela nécessite du travail en amont, des outils et des habitudes, ainsi qu’une capacité de création légèrement plus grande que celle estimée.

Voici 2 idées à mettre en place pour maximiser sa présence et éviter le vide.

1. Adapter sa fréquence de contenus LinkedIn pour combler le vide

Le fait de publier une fois par semaine sur LinkedIn est un bon début. L’effet cumulatif s’installe progressivement et l’audience grandit. Elle obtient, semaine après semaine, un contenu nouveau et différent.

Pour atteindre cette fréquence de base, il faut prévoir 6 ou 7 contenus par mois voire plus. Ainsi, si on manque de temps pour une raison ou une autre, il y a une réserve.

Si votre capacité dépasse légèrement 8 posts par mois, vous pouvez être tenté d’y aller à 2 posts par semaine. Attention! Pour garder cette fréquence, je conseille plutôt de viser 10 ou 12. Parce que dès qu’il y aura un changement, aussi petit soit-il, tout va tomber.

C’est trop? Envisagez cette alternative: 1 par semaine + 1 publication spéciale par mois.

2. Recycler les contenus sur LinkedIn pour limiter le vide

Le contenu, on peut le recycler. Plus difficile à faire lorsqu’on se lance, mais tellement utile les mois subséquents. On peut par exemple récupérer les commentaires générés pour améliorer le contenu original ou alors le transformer en créant un article, un produit ou un livre.

Lorsqu’on prend conscience qu’une faible proportion de ses contacts a réellement lu notre post, on réalise par le fait même que recycler les contenus est essentiel.

Le post créé quelques semaines auparavant redevient un post actuel. Et ainsi de suite, la roue tourne.

Besoin de vide (sur LinkedIn et ailleurs)

En 2022, j’ai observé que plusieurs personnes de mon réseau avaient abandonné LinkedIn. Je les ai contactés pour en savoir plus. Elles m’ont dit essentiellement avoir « besoin de vide », de prendre une pause de tout ce qui était virtuel, incluant LinkedIn.

Je comprends ce sentiment, car il m’arrive aussi de l’avoir à l’occasion. Pour ma part, c’est souvent lié à de l’insatisfaction.

Des résultats qui déçoivent

Le besoin de vide s’installe lorsque je mesure trop les choses. J’analyse chaque post séparément et cela génère de l’insatisfaction. C’est facile d’oublier qu’on se bat contre des algorithmes et des gens qui génèrent plus d’engagement auprès de plus grandes audiences.

Les fluctuations en termes de visibilité ont toujours existé selon mon expérience et ça va se poursuivre dans le futur. Peut-être même davantage puisque certains essaient de battre l’algorithme. Et c’est ok. Il faut plutôt regarder l’ensemble, tester des choses et mesurer. Continuellement s’améliorer.

Le nombre de vues ne devrait jamais être notre boussole pour savoir si l’on va dans la bonne direction.

Un fil de nouvelles qui ne me correspond plus

Le besoin de vide s’installe aussi lorsque je regarde mon fil de nouvelles et que je sens qu’il ne m’apporte rien. Pendant la pandémie, de nouveaux types de contenus sont apparus. Pour le meilleur et pour le pire. On a beau « faire le ménage », les actifs sur LinkedIn semblent friands de l’insipide et des émotions fake.

Bref, le vide ce n’est pas nécessairement négatif. On peut en avoir besoin et c’est normal. On peut le créer autour de soi. Ça permet des fois de faire émerger d’autres choses. Ça permet de prioriser nos objectifs en fonction du moment.

Le fil de nouvelles devrait toujours être le dernier endroit où investir son temps.

Les 2 contraintes créatives de cet épisode: le vide, les yeux fermés.

S2E4 – Bonifier son contenu LinkedIn avec les 5 sens

Mathieu Laferrière · 16 janvier 2022 ·

À l’épisode 7 de la saison 1 du podcast LinkedIn Extenso, lorsque j’ai présenté les tactiques de base à connaître, je t’ai partagé l’importance de varier les types de format de post. Dans celui-ci, je te parle des 5 sens – la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût – et comment ceux-ci peuvent être utilisés pour bonifier davantage ton contenu LinkedIn. Au passage, j’annonce brièvement la nouvelle fonctionnalité des Live Audio – que j’ai pu tester en tant que participant – et je te présente quelqu’un que tu dois absolument ajouter à ta liste de podcasts.

Les 5 sens pour bonifier son contenu LinkedIn

La vue

C’est le sens qui est le plus utilisé car LinkedIn est avant tout une plateforme de texte. À l’occasion, on ajoute une image, une photo ou un carrousel. On mentionne un événement, un Live. On partage une vidéo… que plusieurs visionnent en mode sourdine, en lisant les sous-titres.

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il s’agit du sens qui donne naissance aux autres. Pour bonifier son contenu sur LinkedIn, il faut écrire – ou parfois parler – pour créer des représentations mentales en lien avec l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût.

L’ouïe

Même si l’ouïe arrive en deuxième, c’est loin derrière. Jusqu’à tout récemment, on y avait recours essentiellement lors des LinkedIn Live et du partage de vidéo.

Une nouvelle fonctionnalité annoncée par LinkedIn vient changer la donne.

Sans pour autant ravir la première place, les Audio Events sollicitent nos oreilles davantage… et pavent peut-être la voie à une intégration des podcasts. J’aimerais bien voir ceci d’ici la fin de 2022.

Le toucher

LinkedIn étant une plateforme virtuelle, le toucher y est absent. Par contre, en temps normal, LinkedIn nous pousse à nous rencontrer, à passer du « en ligne » au « hors ligne » pour entre autres échanger une poignée de main ou faire une accolade.

Au sens figuré, on peut aussi être touché sur LinkedIn en lisant un contenu qui exploite les techniques de story-telling. C’est la vue qui nous permet ceci.

L’odorat

Idem pour l’odorat. Ce sens est absent de LinkedIn. Par contre, au sens figuré, on peut « sentir » que quelque chose ne va pas et on peut le décrire en utilisant ce sens. Par exemple:

Sa façon d’écrire via la messagerie me donnait la nausée… ça sentait pas bon comme on dit. Un mélange d’oeuf pourri et de jus de vidange.

On peut également l’utiliser de façon positive:

Le bonheur au travail, ça sent le vent qui se faufile entre les fleurs au mois de juillet.

Il n’est pas nécessaire d’être un pro en prose ou en poésie pour utiliser ce sens. Il faut simplement utiliser décrire ce que l’on ressent.

Le goût

À l’instar du toucher et de l’odorat, le goût est absent de LinkedIn. Mais on peut le ressentir. Parfois, il peut même être jumelé à l’odorat. L’exemple mentionné dans l’épisode permet de bien le saisir:

Recevoir une assiette de vomi et devoir faire semblant de sourire.

Automatiquement, si on a vécu quelque chose de semblable par le passé, on fait le lien. On voit la phrase, mais on peut – hélas et désolé – sentir et goûter. Le niveau de connection avec la personne qui a écrit cela est maximum.

Comment bonifier son contenu LinkedIn?

Lorsqu’on a écrit notre post ou notre article, il suffit de relire et de se demander:

  • est-ce que je peux décrire davantage ce que je voyais?
  • est-ce que j’entendais des bruits?
  • si je touchais à certaines choses, ça ressemblait à quoi?
  • y avait-il une odeur particulière?
  • est-ce que je goûtais quelque chose de singulier?

Lorsqu’on maîtrise bien cet aspect, on peut aller encore plus loin et se poser des questions telles que:

  • quel sens me permettrait d’ajouter du suspense?
  • qu’est-ce que je veux que les gens ressentent? Ça sent quoi, ça goûte quoi, …?

Podcast à découvrir

À la fin de l’épisode, je te présente – si tu ne le connais pas encore – le podcast de Caroline Mignaux: Marketing Square.

Si tu as aimé le court extrait que j’ai ajouté à la fin, voici le lien vers l’épisode 81 pour l’écouter au complet. Tu peux aussi t’abonner à son infolettre LinkedIn Facile pour participer à un prochain Audio Event et découvrir de nouvelles fonctionnalités.

S2E3 – 12 personnes-clés pour accélérer sur LinkedIn

Mathieu Laferrière · 14 janvier 2022 ·

Construire son réseau n’est pas une mince affaire, même si LinkedIn rend ça plutôt simple. Quelles sont les personnes-clés qui doivent faire partie de notre réseau? Qui peut nous permettre d’accélérer sur le chemin du succès? C’est en quelque sorte à quoi répond le livre It’s Who You Know – How a network of 12 key people can fast-track your success de Janine Garner. Elle nous propose 4 grandes familles ou groupes, chacune ayant 3 types de personne-clé, pour un total de 12. Voici le sujet du 3e épisode de la saison 2 du podcast LinkedIn Extenso.

4 groupes de personnes-clés à avoir dans son réseau

Pour ne pas réduire le sens initial, je ne me suis pas amusé à traduire les termes. La définition devrait suffire à comprendre leur rôle.

1. BUTT-KICKERS 

Ces personnes sont nécessaires pour nous aider à avancer et à faire plus. On y retrouve les 3 personnes-clés suivantes:

  • Truth sayer: ceux qui nous donnent l’heure juste et qui nous challengent
  • Accelerator: ceux qui envoient promener la procrastination et qui nous poussent vers l’action, la prise de décision et le respect de nos engagements
  • Mentor: ceux qui guident, nous conseillent et nous inspirent pour choisir et rester dans notre voie

2. PROMOTERS 

Ces personnes sont là pour nous aider à devenir plus. On y retrouve les 3 personnes-clés suivantes:

  • Cheerleader: ce sont ceux qui sont en charge de ton fan club, qui font ta promotion à toute occasion, qui aident à ta croissance, qui te permettent de briller, qui te poussent à te dépasser parce qu’ils croient toi
  • Explorer: ce sont ceux qui te questionnent: pourquoi, qui, quoi, où, quand et comment. Ils challengent ta situation actuelle pour te permettre d’imaginer un nouveau futur
  • Inspirer: ce sont ceux qui te poussent à te dépasser, qui croient que tout est possible si tu le veux. On les reconnaît par leur ambition, leur vision globale et leur pensée atypique

3. PIT CREW 

Ces personnes sont essentielles pour prendre soin de nous. On y retrouve les 3 personnes-clés suivantes:

  • Lover: ceux qui t’aident à devenir la meilleure version de toi, même quand c’est difficile
  • Connector: ceux qui t’ouvrent les portes
  • Balancer: ceux qui s’assurent que tu as un équilibre, autant au niveau physique que mental

4. TEACHERS 

Ces personnes nous permettent d’en apprendre davantage. On y retrouve les 3 personnes-clés suivantes:

  • Influencer: ceux qui t’inspirent à viser plus haut et à prendre les bonnes décisions
  • Professor: ceux qui t’amènent à penser mieux, différemment de façon plus large
  • Architect: ceux qui peuvent t’indiquer la route à prendre pour minimiser les risques et défis, ainsi que maximiser les opportunités

Marche à suivre pour rassembler ces 12 personnes-clés

À la lumière de cette catégorisation, tu peux identifier des personnes de ton réseau qui jouent ou peuvent jouer ces rôles. L’important au départ est de s’assurer d’avoir au moins 1 nom par groupe de personnes-clés. Bref, au minimum 4 personnes.

S’il t’en manque, tu dois les trouver en priorité. Une fois que c’est fait, tu peux maintenir essayer de combler les cases manquantes pour atteindre les 12.

Dans l’épisode, je te propose également d’évaluer le rôle que tu joues pour les autres.

S2E2 – Prendre sa place sur LinkedIn

Mathieu Laferrière · 10 janvier 2022 ·

Prendre sa place sur LinkedIn. Une petite phrase de 5 mots qui semble anodine mais qui inclut pourtant plusieurs choses: qui nous sommes et la place que nous voulons prendre, la place que les autres nous permettent de prendre et ce que LinkedIn offre comme fonctionnalités. C’est à la jonction de ces 3 éléments que je t’invite pour un 2e épisode de la saison 2 du podcast LinkedIn Extenso. Toujours dans le cadre du défi #JanVoix2022 que j’ai présenté dans l’épisode précédent du podcast, je poursuis avec 3 nouvelles contraintes.

Si tu veux prendre ta place sur LinkedIn, écoute l’épisode.

Plus d’estime de soi dans son profil

Lorsque les gens visitent notre profil, ils ne voient pas qui nous sommes réellement. Ils voient ce que nous avons mis dans le profil, donc en fonction de nos filtres, et ils l’interprètent en fonction des leurs. Ça fait beaucoup de « bruit » et ça explique souvent pourquoi il n’y a pas de résultats tangibles.

Ma fille, lorsqu’elle avait entre 8 et 10 ans si je me souviens bien, disait parfois la phrase suivante:

Papa, tu me sous-m’estimes.

Elle est évidemment mal construite et c’est ce qui me faisait sourire à l’époque. Mais aujourd’hui, en faisant le lien avec LinkedIn, je trouve qu’elle est riche de sens. Si nous nous sous-estimons – ou si nous sommes humbles – les gens ne peuvent pas voir qui nous sommes réellement.

Transcription

Première contrainte en partant d’une parole d’enfant. Bien évidemment, je me suis inspiré de mes enfants. J’ai en ai trois: 16, 18 et 20 ans. Ce ne sont plus des jeunes enfants. Mais ils ont donné quand même quelques petits trésors au fil des ans. Et un de ces trésors-là, c’est ma fille Florence qui a dit: « Papa, tu me sous-m’estimes. »

Alors moi, je trouvais ça très, très drôle. Ça me faisait sourire parce qu’il y avait comme une dualité là-dedans où, en fait, on voit le regard de l’autre entremêlé avec le sien. Et « tu me sous-m’estimes », quand je fais le lien avec LinkedIn, je pense souvent au profil des gens.

Le profil des gens… on dirait qu’il y a comme deux types de personnes. Il y a des gens qui sont plutôt prétentieux. Ils ont fait un petit quelque chose et finalement c’est le plus gros projet de leur vie. Je ne suis pas là pour les juger, c’est juste qu’on dirait qu’ils en mettent, il y a vraiment beaucoup de couleurs autour de ça. Alors que d’autres personnes sont plus humbles. Et « tu me sous-m’estimes », on dirait que c’est le regard que les autres peuvent avoir envers nous, lorsque nous-mêmes, on n’a pas mis trop d’éclats sur notre profil, alors qu’on a quand même réalisé des choses importantes.

Ce que je fais habituellement lorsque je suis avec des clients qui sont plus humbles – je ne dirais pas nécessairement timides, ce sont simplement des gens qui ne veulent pas vraiment le spotlight sur eux – je leur demande: les autres, ils disent quoi de toi? C’est quoi les mots qu’ils utilisent, etc. Puis c’est ça un peu la tournure qu’on va faire. Exemple: « mes fournisseurs aiment bien telle, telle, telle chose. » Ça permet d’utiliser les mots des autres pour se mettre un peu en avant-plan.

Alors ça, c’était la première contrainte qui me ramène à une phrase qui m’a fait très rire il y a longtemps.

Donner et demander des recommandations

Les témoignages permettent de savoir ce que les autres apprécient de nous. Cela donne un autre regard tout en faisant plaisir. Ce qui est simple pour nous – et donc sans intérêt dans parler n’est-ce pas? – est souvent magique pour les autres.

Pour mettre cela en action sur LinkedIn, il suffit de donner et de demander des recommandations. L’avantage des recommandations, c’est qu’elle montre aux visiteurs de notre profil que nous existons. Ce sont des preuves sociales et, habituellement, les faux profils n’en ont pas. Ça crée donc de la confiance.

Transcription du segment

Deuxième contrainte, on va rester quand même un peu au niveau du profil, c’est les témoignages. Donc, témoignages d’un client. Dans ce cas-ci, c’est un client, mais c’est aussi une collaboratrice. Dans le fond, on collaborait sur ce projet-là. Mais c’était elle qui était mon client direct. J’aurais pu en utiliser plusieurs, nécessairement, au fil des ans, on en accumule. Mais celui-là m’a particulièrement touché. C’est de Julie. Je la lis:

« Il y a de ces gens qui nous aident à être meilleurs professionnellement, à pousser plus loin une partie de notre expertise pour mieux servir nos clients. Mathieu, chaque fois que je travaille avec toi, j’apprends une nouvelle partie de mon métier. Chaque fois que je t’invite à collaborer sur un de mes projets, j’ai la conviction qu’on pousse plus loin de l’expérience et que ça fait une réelle différence. Merci Mathieu. »

Donc moi quand j’ai lu ça, évidemment, ça m’a fait prendre conscience de la force de cette collaboration-là et de voir qu’on s’apprécie mutuellement. Et ça, bien évidemment, la personne me l’a écrit comme ça, dans un message, peut-être même un post sur LinkedIn. Et c’est un peu une occasion manquée, parce que ça, ça va disparaître dans le temps.

D’ailleurs, petit truc à mettre en place dès maintenant si ce n’est pas déjà fait, quand les gens t’écrivent des commentaires ou t’envoient des messages, fais une capture d’écran et rassemble ça à quelque part. Tu peux l’imprimer, tu peux le mettre sous la forme d’un post-it, ce n’est pas grave, mais garde la copie de ça, ça peut toujours t’être utile et parfois ça peut même te motiver.

Une des fonctionnalités qui existe sur LinkedIn, ce sont les témoignages. Et les témoignages, eux, restent sur le profil. Et ça ne veut pas nécessairement dire que tout le monde va le voir. Par contre, on peut y retourner, nous, à l’occasion. Et certaines personnes vont peut-être y aller aussi.

Le lien avec LinkedIn, c’est ça, c’est de ne pas négliger cet aspect-là, d’offrir soi-même des recommandations. D’ailleurs, il y a deux moments clés où est-ce que je propose aux gens de le faire. C’est à Noël, au lieu de faire des cartes de Noël, les cartes c’est bien aussi, mais ceux qui cherchent une alternative, le fait de faire une recommandation aux gens en fin d’année pour souligner des collaborations qu’il y a eu dans l’année, je trouve que c’est une belle attention. Et l’autre moment, c’est le 8 mars. Pourquoi le 8 mars? À un moment donné, j’ai donné des conférences dans le cadre de la Journée internationale du droit des femmes. Et je me suis dit que c’était une belle occasion, justement, pour mettre en lumière le travail des femmes avec qui on collabore.

J’ai remarqué personnellement que j’avais peut-être… je ne sais pas si c’est un biais ou quoi que ce soit, mais quand j’ai regardé le nombre de recommandations que j’avais faites dans le passé, il y avait probablement quatre fois plus d’hommes que de femmes, alors qu’à tous les jours, je travaille autant, sinon plus avec des femmes.

Donc, qu’est-ce qui fait que j’ai favorisé un versus l’autre? Je ne sais pas avec le recul, j’ai juste des hypothèses, peut-être qu’avec les femmes j’ai plus de facilité à leur dire directement, tandis qu’avec des confrères masculins, ça s’est fait en ligne, mais il y a un danger là-dedans, c’est que c’est l’impact que ça donne, si ça fait en sorte que les hommes en reçoivent plus que les femmes.

Bref, l’idée derrière ça, c’est d’utiliser cette date-là pour se demander, quelles sont les femmes dans mon réseau que j’aimerais voir briller, des personnes avec qui j’ai apprécié travailler, etc. Donc, deux moments pour recommander des gens. Ça, ce que ça va faire, c’est que certaines personnes vont vouloir te recommander par réciprocité. Et l’autre chose aussi qu’il faut considérer, c’est qu’il ne faut pas hésiter à demander des recommandations. Quand on a aimé travailler dans un certain projet, quand on a mis à contribution nos talents et tout ça, nécessairement il y a quelqu’un qui devrait être en mesure de mentionner ça. Donc oui, donner, mais aussi demander, c’est hyper important.

Analyser comment LinkedIn évolue

Plusieurs fois par année, LinkedIn propose des nouveautés et analyse le comportement de ses membres. En fonction de la réaction, il s’ajuste.

À travers tous ses changements, on peut parfois avoir des doutes et se demander si ce n’est pas la fin. Cela fait près de 15 ans que j’informe et forme les gens sur LinkedIn et ce doute est toujours présent pour moi.

La transformation de LinkedIn en 2020 et 2021 a été plus grande qu’à l’habitude. Entre autres parce que d’autres plateformes sont devenues moins intéressantes et que les activités en présence ont été très limitées. Cela a généré une grande migration, des usages différents, de belles surprises mais aussi des frustrations.

La chanson Time is running out du groupe britannique Muse parle de ces situations où une rupture prochaine est possible. Les paroles illustrent très bien comment je me sens.

Transcription

Finalement, dernier segment, en partant d’une chanson. J’ai creusé auprès d’un groupe que j’aime beaucoup, qui s’appelle Muse. Et là, j’ai fait le tour de quelques chansons. Il y en a qui parlent d’environnement et tout ça. Mais toujours, le fait de ramener ça à LinkedIn, c’était pas évident. Et là, je suis tombé sur une des chansons. Je pense que c’est la deuxième qu’ils jouent le plus en spectacle. C’est «Time is running out». Alors, j’ai essayé de traduire certaines portions de cette chanson-là pour expliquer un peu pourquoi je l’ai choisie.

Je dois mettre quelque chose en contexte parce que ça peut être perçu négativement. Le chanteur Matt Bellamy, il a mentionné dans une entrevue qu’il essaie toujours d’écrire des textes qui sont généraux, qui peuvent donc s’appliquer à plusieurs situations. Cette chanson-là en particulier, ça parle de toute situation où une rupture est sur le point d’arriver. Peut-être. Et là, le lien avec LinkedIn, c’est quoi la rupture qui s’en vient avec LinkedIn? C’est un peu le sentiment des fois que j’ai l’impression que LinkedIn évolue dans une drôle de direction et que j’ai des doutes. Et pourquoi je dis ça, une mise en contexte, c’est que c’est pas la première fois que j’ai des doutes.

Nécessairement, LinkedIn a eu 18 ans l’année passée. Là-dessus, ça fait 15 ans que je forme les gens. Il y a des moments où je me suis dit: « mais mon Dieu, pourquoi ils font ça? Ça fonctionne pas, etc. » Et l’idée derrière ça, je pense que c’est juste sain. C’est pas de dire, LinkedIn, c’est pas bon, LinkedIn, ça s’est trop transformé, je m’y reconnais plus. Mais c’est de le remettre en avant-plan, qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qui a changé, pour être capable de voir maintenant comment je vais m’y adapter.

Alors, on commence:

« Je pense que je me noie, asphyxié. Je veux briser ce sort que tu as créé. »

Juste ce premier paragraphe-là, ça donne un peu l’impression que LinkedIn a changé et commence à prendre trop de mon temps. Et ça, nécessairement, c’est le fil de nouvelles où on n’a plus tant de contrôle. Il y a une nouveauté qui est apparue à la fin de 2021, la fameuse cloche. Vous l’avez peut-être vue. Alors, cette cloche-là permet, lorsqu’on va sur le profil d’une personne, si on a la fonctionnalité, on peut cliquer sur la cloche et donc à partir de ce moment-là, on va recevoir les notifications, en fait des notifications que la personne a publiées. Alors ça c’est intéressant si on suit peut-être quatre, cinq personnes. J’ai l’impression que ça va devenir n’importe quoi si on en suit une vingtaine, une centaine. Vous imaginez le nombre de notifications. Surtout si on suit des gens qui sont très, très… on va dire des créateurs très prolifiques. Bref, ça reste à voir, mais ce sentiment-là de se sentir asphyxié, de se noyer, dès que je l’ai lu dans ma tête, je faisais le lien tout de suite avec le fil de nouvelles.

On poursuit, deuxième paragraphe:

« Tu es quelque chose de magnifique, une contradiction. Je veux jouer le jeu, je veux la friction. »

Donc, l’affrontement. Et ça, ça revient toujours au fait que, pour moi, LinkedIn, à la base, c’est merveilleux. Je veux dire, il n’y a pas aucune autre plateforme qui a mis en place les éléments qui nous permettent de briller au niveau individuel, qui nous permettent de nous connecter ensemble, donc il y a un volet collectif, il y a le volet aussi des interactions puis de la communication au travers de ça.

Et à quelque part, lorsqu’on choisit les bonnes personnes, lorsqu’on adapte un peu son fil de nouvelles, on a la bonne information. Donc le potentiel en soi, pour moi, c’est… J’ai toujours cet… Cet émerveillement-là par rapport à ce que LinkedIn peut être. Maintenant, en cours de route, on se rappelle le premier paragraphe, j’ai toujours des doutes comment ça peut évoluer.

On poursuit, peut-être un peu plus dark:

« Tu seras ma mort, yeah, tu seras ma mort. »

Évidemment, j’espère que non. On va poursuivre au refrain:

« L’enterrer, je ne te laisserai pas l’enterrer, je ne te laisserai pas l’étouffer, je ne te laisserai pas l’assassiner. »

Évidemment, c’est une traduction, donc en anglais, ça sonne un peu mieux.

« Nous manquons de temps. Et nous manquons de temps. Tu ne peux pas l’envoyer sous terre, nous ne pouvons pas l’arrêter en criant. »

Alors ici, ça c’est un peu un rôle que je me donne de peut-être lanceur d’alerte quand je vois que ça n’a pas trop de sens. C’est d’aller appuyer les gens qui décrivent des changements qui ont été effectués. Dernièrement, début janvier, j’ai vu que LinkedIn, même peut-être fin décembre 2021, LinkedIn a apporté des changements au niveau de l’interface du profil. Et là, ça nous prend comme 4-5 clics pour arriver au même changement qu’auparavant. Donc, au niveau interface usagée, c’est vraiment pourri. Et ça ne m’empêchera pas d’utiliser la plateforme, mais j’ai l’impression que ça complexifie les choses pour rien. Et si je vois qu’il y a des gens qui chialent en ce sens-là, je vais aller appuyer ce mouvement-là pour que LinkedIn puisse s’améliorer dans le fond. Ils ne le font pas tout le temps, mais je pense qu’à l’occasion, ils vont demander l’avis de certains power users, donc des gens qui utilisent beaucoup la plateforme. Et quand je peux aider, j’aime ça le faire.

Alors, on poursuit:

« Je voulais la liberté, mais je suis limité. J’ai essayé de renoncer à toi, mais je suis dépendant. »

Et ça, au niveau de LinkedIn, moi, je le vis. Peut-être que d’autres le vivent aussi. Mais on est comme pris un peu avec LinkedIn. Beaucoup de nos contacts sont là-dedans, même si certains sont plus actifs, c’est via cette plateforme-là qu’on peut parfois les rejoindre. C’est pas la seule plateforme qui existe, mais on devient dépendant. Moi, je me connecte plusieurs fois par jour. Donc, il y a ce volet-là un peu qui peut être perçu négatif.

Je poursuis:

« Maintenant que tu sais que je suis emprisonné, sentiment d’exultation, tu ne rêveras jamais de briser cette fixation, tu presseras la vie hors de moi. »

Et là, le refrain recommence. On est pris les deux là-dedans. LinkedIn se doit d’évoluer, entre autres parce que les besoins changent, les environnements évoluent. Beaucoup de gens sont partis de Facebook pour venir sur LinkedIn, donc nécessairement LinkedIn se transforme. Mais LinkedIn ne peut pas se mettre à dos non plus les gens qui ont fait son succès. Et à quelque part, ils doivent aussi générer de l’argent. Donc ils sont pris là-dedans, ils ne vont pas vouloir le briser. Des fois, c’est limite. Mais je pense qu’ils ont quand même réussi à travers les ans à avoir une certaine direction. Et c’est ça qui est… C’est ça qui est bien. Puis il n’y a pas nécessairement d’alternative qui existe encore de cette nature-là. Oui, il y a des choses qui existent pour trouver des nouveaux contacts, pour échanger, etc. Mais la notion où on intègre et le profil et le réseau et le fait de pouvoir publier sous différentes formes, ça, ça n’existe pas. Alors on est un peu justement emprisonné.

Par contre, ils ne peuvent pas faire n’importe quoi parce que ça pourrait tomber assez rapidement à pas grand chose.

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Mathieu Laferrière

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