Vous avez sûrement déjà entendu que la nature a horreur du vide? Et bien sachez que LinkedIn aussi. Pour maximiser votre présence sur votre réseau social professionnel préféré, vous devez bien vous préparer… parce que les passages à vide sont inévitables. Même pour les meilleurs.
Dans cet épisode de podcast, je vous parle de mon manque de préparation dans un projet – le défi #Janvoix2022 – et comment j’aurais pu m’y prendre mieux. J’en retire 2 idées qui pourront vous aider à maximiser votre présence sur LinkedIn et éviter le vide.
Qu’est-ce que ça veut dire « Maximiser sa présence sur LinkedIn »?
Tout d’abord, on peut être présent sur LinkedIn de différentes façons. Dans le cas qui nous intéresse, je parle plus précisément du fait de créer des contenus. En d’autres mots, inspirés par Descartes:
Je crée (des contenus), donc je suis (présent).
Mathieu « Descartes » Laferrière
Maximiser cette présence revient à trouver l’équilibre entre résultats versus efforts.
Lorsqu’il y a peu de publications, notre audience n’est pas engagée à son maximum. Il n’y a pas d’effet cumulatif. Chaque post travaille pour lui-même.
Jusqu’à ce qu’on publie trop. L’audience peut se fatiguer de nous. Et l’effort peut devenir trop grand pour la recherche d’idées, la création des images et autres médias, la rédaction…
Il faut donc trouver le bon dosage entre ces 2 extrêmes. Chaque situation peut être différente, surtout si vous travaillez en dehors de votre zone d’excellence.
Qu’est-ce qui nuit à la présence sur LinkedIn?
Si on parle de fréquence de publications pour être présent, le fait de ne pas être constant est le véritable problème. C’est vrai sur LinkedIn, mais pas uniquement.
Tout peut nuire à la présence en fait selon moi. Même un post peut nuire aux prochains. Beaucoup de gens espèrent des publications virales, mais ils n’imaginent pas le travail que cela peut générer (commentaires à répondre, invitations, messages).
Plus on a de succès, plus on attire de gens, plus on a de succès, plus… C’est exponentiel. Et si on n’a pas planifié cette progression, cela peut devenir intenable.
Comment développer sa constance pour éviter le vide?
Trop souvent, je vois des gens qui décident enfin d’être plus actif. Ça fait un bon moment qu’ils ont ça en tête. Ils se sentent prêts à passer à l’action. Mais ils n’ont aucune préparation. Le danger d’épuisement en cours de route est très grand.
Après quelques semaines, il y aura manque de sujets, manque d’énergie, manque de temps. Et rien en place pour pallier à tout ça.
Mea culpa.
Pour le défi #Janvoix2022, j’avais choisi de doubler ma fréquence, soit 2 épisodes par semaine (mes saisons durent 10 épisodes, donc ça fonctionnait).
L’engagement, l’énergie et la créativité étaient présents. Et la naïveté aussi.
Au moment où j’ai pris la décision de me lancer, j’étais dans un horaire idéal. Si j’avais bien préparé mon défi, j’aurais remarqué qu’il y avait des risques importants. Surtout que je débutais avec 7 jours de retard. La réalité, c’est que je devais créer, monter et publier 3 épisodes par semaine.
Puis un projet client a été devancé. Et de nouveaux clients se sont ajoutés.
Après 2 semaines, j’ai pris la décision de prendre une pause du défi. Le vide s’est installé et… je lui ai laissé la place. J’avais besoin d’espace. Je l’ai fait pour ma santé, ma famille et mes autres projets.
Pour développer la constance, il faut garder une certaine fréquence. Cela nécessite du travail en amont, des outils et des habitudes, ainsi qu’une capacité de création légèrement plus grande que celle estimée.
Voici 2 idées à mettre en place pour maximiser sa présence et éviter le vide.
1. Adapter sa fréquence de contenus LinkedIn pour combler le vide
Le fait de publier une fois par semaine sur LinkedIn est un bon début. L’effet cumulatif s’installe progressivement et l’audience grandit. Elle obtient, semaine après semaine, un contenu nouveau et différent.
Pour atteindre cette fréquence de base, il faut prévoir 6 ou 7 contenus par mois voire plus. Ainsi, si on manque de temps pour une raison ou une autre, il y a une réserve.
Si votre capacité dépasse légèrement 8 posts par mois, vous pouvez être tenté d’y aller à 2 posts par semaine. Attention! Pour garder cette fréquence, je conseille plutôt de viser 10 ou 12. Parce que dès qu’il y aura un changement, aussi petit soit-il, tout va tomber.
C’est trop? Envisagez cette alternative: 1 par semaine + 1 publication spéciale par mois.
2. Recycler les contenus sur LinkedIn pour limiter le vide
Le contenu, on peut le recycler. Plus difficile à faire lorsqu’on se lance, mais tellement utile les mois subséquents. On peut par exemple récupérer les commentaires générés pour améliorer le contenu original ou alors le transformer en créant un article, un produit ou un livre.
Lorsqu’on prend conscience qu’une faible proportion de ses contacts a réellement lu notre post, on réalise par le fait même que recycler les contenus est essentiel.
Le post créé quelques semaines auparavant redevient un post actuel. Et ainsi de suite, la roue tourne.
Besoin de vide (sur LinkedIn et ailleurs)
En 2022, j’ai observé que plusieurs personnes de mon réseau avaient abandonné LinkedIn. Je les ai contactés pour en savoir plus. Elles m’ont dit essentiellement avoir « besoin de vide », de prendre une pause de tout ce qui était virtuel, incluant LinkedIn.
Je comprends ce sentiment, car il m’arrive aussi de l’avoir à l’occasion. Pour ma part, c’est souvent lié à de l’insatisfaction.
Des résultats qui déçoivent
Le besoin de vide s’installe lorsque je mesure trop les choses. J’analyse chaque post séparément et cela génère de l’insatisfaction. C’est facile d’oublier qu’on se bat contre des algorithmes et des gens qui génèrent plus d’engagement auprès de plus grandes audiences.
Les fluctuations en termes de visibilité ont toujours existé selon mon expérience et ça va se poursuivre dans le futur. Peut-être même davantage puisque certains essaient de battre l’algorithme. Et c’est ok. Il faut plutôt regarder l’ensemble, tester des choses et mesurer. Continuellement s’améliorer.
Le nombre de vues ne devrait jamais être notre boussole pour savoir si l’on va dans la bonne direction.
Un fil de nouvelles qui ne me correspond plus
Le besoin de vide s’installe aussi lorsque je regarde mon fil de nouvelles et que je sens qu’il ne m’apporte rien. Pendant la pandémie, de nouveaux types de contenus sont apparus. Pour le meilleur et pour le pire. On a beau « faire le ménage », les actifs sur LinkedIn semblent friands de l’insipide et des émotions fake.
Bref, le vide ce n’est pas nécessairement négatif. On peut en avoir besoin et c’est normal. On peut le créer autour de soi. Ça permet des fois de faire émerger d’autres choses. Ça permet de prioriser nos objectifs en fonction du moment.
Le fil de nouvelles devrait toujours être le dernier endroit où investir son temps.
Les 2 contraintes créatives de cet épisode: le vide, les yeux fermés.