La transformation numérique, ce n’est pas que « mettre l’humain au centre et ajouter des technologies autour ». Ces éléments sont évidemment présents, mais c’est beaucoup plus que cela. Au-delà des slogans répétés à tous vents et des listes des dernières nouveautés qui vont disrupter l’industrie, il faut une structure organisationnelle qui puisse permettre cette fameuse transformation. Voilà pourquoi je veux vous parler de 2 événements complémentaires: le Salon Connexion et le CROI.

Du Salon Connexion sur la transformation numérique…

Le premier salon d’envergure à Montréal portant essentiellement sur la transformation numérique s’est tenu les 18 et 19 avril 2018. L’événement, présenté par Telus et organisé par Les affaires en collaboration avec LINKBYNET, a réuni semble-t-il 3000 participants.

Scène centrale au salon Connexion

Même si certains aspects nécessiteront des améliorations pour les prochaines éditions, l’événement a sa pertinence et suscite de l’intérêt. On a pu le constater avec des salles trop pleines. D’ailleurs, bien que j’aie indiqué ma présence à plusieurs conférences, je n’ai pu assister qu’à quelques unes sur la salle centrale. Impossible dans les autres salles. Et la majorité du temps, j’étais debout.

Photo avec Christian Dubuc (Le Groupe Createch).

Mais bon, pour moi un événement c’est avant tout rencontrer des gens et échanger sur les différents sujets présentés. En ce sens, je suis satisfait de mon expérience. J’ai eu la chance de croiser à nouveau une soixantaine de contacts de mon réseau provenant de différentes industries. Une chose est certaine, la transformation numérique rassemble: développement organisationnel, marketing, solutions numériques, amélioration des processus, …

Pour en savoir plus sur certaines portions de l’événement, voici:

Atelier de Design Thinking par Talsom

… au Collectif de Réflexion sur l’Organisation Intelligente (CROI)

Le CROI, c’est le Collectif de Réflexion sur l’Organisation Intelligente, une communauté de pratique mise sur pied par François Lavallée. Au cours des 4 dernières années, plusieurs experts sont venus raconter leurs expériences de transformation d’entreprise et échanger avec les participants.

Échanges sur le livre Organize for Complexity de Niels Pflaeging, par Micheline Bourque du Club de lecture Affaires.

Quelques exemples:

  • Personal Knowledge Management d’Harold Jarche
  • Concept de Wirearchy de Jon Husband
  • Le futur du travail avec Bill Jensen
  • Le management paradoxal d’Olivier Zara

J’ai déjà écrit quelques articles ici, ici et ici pour synthétiser ces événements.

Présentation de Marine Auger sur l'entreprise intelligente.

D’ailleurs, le prochain aura lieu le 6 juin 2018. Voici les grandes lignes pour les plus curieux:

  • Command and control is GONE! avec Jonathan Braunstein
  • L’entreprise libérée avec les Happy-Culteurs de Patrimoine RH, Philippe Zinser et Sabine Pouillon
  • Une expérience « open Organization » de plusieurs milliers d’employés chez Red Hat avec Jean-Francois Royer

Pourquoi faire un parallèle entre ces 2 événements?

Je tenais à faire un parallèle entre ces 2 événements, car ils vont de paire selon moi. Comme je le mentionnais au début, il est important – voire crucial – de s’intéresser au potentiel qu’apporte le numérique mais il faut aussi bâtir une structure organisationnelle qui permettra de réellement supporter la transformation.

Cet article d’Antoine Pottier réunit 5 définitions différentes. Voici la mienne:

La transformation numérique, parfois appelée transformation digitale, est la réponse – adéquate et en continu – de l’entreprise en fonction de sa vision et vis-à-vis les pressions internes et externes auxquelles elle fait face.

En ce sens, le numérique est un contexte. Il influence les pressions internes (besoins des employés) et externes (besoins des clients). Mais gardons en tête qu’il s’agit d’un moyen et pas d’une finalité.

S’il faut intégrer des technologies digitales à gauche et à droite en cours de route, parfait. Mais cela doit répondre impérativement à un besoin et non pas à une tendance.

Espérons que nous ne ferons pas la même erreur qu’au cours des 20 à 30 dernières années avec le Lean.