Lorsque j’aborde le sujet des réseaux sociaux, la première question est souvent: «Peuvent-ils améliorer ma visibilité?  J’en aurais besoin pour hier, beaucoup de visibilité. »

Ce peut être un travailleur autonome, un responsable d’organisme à but non lucratif ou un dirigeant d’entreprise.   C’est la même demande pour tous: de la visibilité pour leur compagnie, leurs produits ou leurs services.

Voici une chronique que j’ai écrite sur le site de Lise Cardinal & associés: Améliorer ma visibilité… vraiment ?

Dans l’absolu, la réponse à cette question est oui.  Les réseaux sociaux permettent d’être plus visibles.  C’est l’une de leurs forces.  Il serait fou de s’en passer si tel est le but visé et que les possibilités sont bien réelles.

Le problème, c’est que ce n’est pas ce que ces gens recherchent réellement.  Ce qu’ils veulent, pour la plupart, ce sont des transactions sous la forme de clients, de mandats, d’appels, de courriels…  Ce qui pourrait se traduire par visibilité + action.

Puisque l’action désirée sera effectuée seulement par un pourcentage de la masse visée, ils s’orientent vers les endroits où il y a le plus de monde.  Comme tout le monde.

La visibilité demandée s’ajoute à celle des autres.  Au final, la visibilité obtenue est bien minime puisqu’elle est divisée par le nombre de personnes qui la demandent.  Mais alors, à force de vouloir tous être visibles, devenons-nous tous invisibles ?

Cette dernière question, je l’ai posée récemment dans le cadre de la deuxième rencontre de Linked Québec.  C’est alors qu’un ami m’a demandé si nous étions tous invisibles sur Twitter ?  Évidemment, non.

La visibilité réelle à laquelle nous pouvons aspirer peut venir de différents éléments : la pertinence, l’engagement, l’instant présent, la marque… Elle provient rarement du nombre de personnes visées.   Et être vu ne signifie aucunement qu’une action suivra.  Il faut créer une stratégie sur mesure pour obtenir ce résultat.

Sans prendre conscience de cette réalité, les réseaux sociaux ne sont qu’un mirage, une série de chiffres qui font rêver.

Et puis, avez-vous toujours besoin de visibilité ?