Lorsque j’ai débuté l’écriture de billets de blogue sur l’utilisation de Linkedin en Affaires, je ne pensais pas un jour atteindre les 100 articles. C’est donc une belle surprise. Tous ces articles ne passeront pas à l’histoire, mais chacun m’a permis de mieux réfléchir, de mieux comprendre et de mieux enseigner comment utiliser la plateforme. Après avoir été le premier formateur francophone dans le monde, puis le premier à écrire un livre en français sur le sujet, je crois sans me tromper avoir permis à plusieurs de mieux comprendre le réseau social professionnel par excellence. À partir de tout ceci, j’ai voulu faire ressortir les points importants. Voici 3
leçons constats que je retire de l’écriture de ces 100 articles sur Linkedin.
1- Beaucoup (une majorité ?) ne savent pas utiliser Linkedin
Cela semble négatif comme affirmation, mais ce n’est pas mon intention. En fait, je tiens surtout à mettre en évidence qu’il y a de plus en plus de nouveaux membres sur le réseau social. Lorsque je me suis inscrit en 2007, nous étions tout juste 18 millions. Ce n’est pas la même réalité pour ceux qui sont devenus membres au cours des 2 à 3 dernières années. Voici la croissance des membres Linkedin de 2003 à 2014.
Certains membres plus anciens m’ont mentionné qu’ils se sont désintéressés de Linkedin au cours des 2 dernières années. Est-ce l’arrivée des nouveaux en masse ? Peut-être.
D’autres annoncent qu’ils n’y comprennent toujours pas grand chose à ce média social. À quoi sert-il réellement alors que Facebook réunit les « amis » et Twitter les informations ? Cela vaudrait un article en soi.
Voilà pourquoi je mentionne que beaucoup de membres ne savent pas utiliser Linkedin. Tant que le réseau social professionnel sera en croissance et tant que Linkedin apportera des changements – comme c’est le cas présentement – cela demeurera la réalité.
En extrapolant la courbe actuelle, la marque d’un milliard de membres sera atteinte… après 2020.
Encore plusieurs années à répéter, aider, corriger et apprendre ensemble.
2- Connaître Linkedin n’est pas suffisant
Après plus de 7 ans de formation, je constate une constante: connaître Linkedin n’est pas suffisant.
Que ce soit pour le recrutement, le développement des affaires ou le marketing, le réseau social n’est que la pointe de l’iceberg. Pour réussir, il faut plus que savoir simplement l’utiliser. Il faut des fondations solides.
Lesquelles ? Des notions au niveau du réseautage, de la relation-client, de la vente, du marketing, de la communication, de la veille, de la valeur ajoutée, … voire de la gestion du temps.
D’ailleurs, si vous mettez l’emphase uniquement sur la partie visible – la plateforme – vous serez vite étourdi par les changements de plus en plus fréquents.
Linkedin n’est pas une fin en soi, c’est un moyen supplémentaire qui vient compléter vos outils, présenter qui vous êtes et amplifier vos actions.
Cela signifie que suite à une conférence ou une formation, les chances sont faibles d’obtenir des résultats tangibles. Ce sont les gestes quotidiens – maintenir le contact, développer votre personal branding et agrandir votre réseau – qui vous permettront réellement d’atteindre vos objectifs. En ce sens, l’accompagnement peut être nécessaire pour développer les habitudes requises.
Oui, je sais, certains auront du succès avec les fonctionnalités marketing mises de l’avant par Linkedin (par exemple l’ajout récent de Linkedin Lead Accelerator). Mais entre nous, ce sera une minorité de gens.
3- Linkedin est lié au futur du travail
L’automne dernier, j’ai participé à une étude sur le futur du travail. Les conclusions de celles-ci sont intéressantes. Les changements à venir vont modifier profondément les façons de travailler.
Le nombre de travailleurs autonomes est en hausse. Voici d’ailleurs 3 des 5 tendances identifiées par Forbes pour le travail autonome en 2015:
- Croissance continue pour le travail autonome
- Les travailleurs autonomes ne sont pas uniquement pour les PME
- Plus d’informations sur les effectifs
Comment se positionne Linkedin face à tout ceci ? En étant l’identité numérique professionnelle. C’est pourquoi je dis que le réseau social professionnel est lié au futur du travail. Le profil – un mélange du passé, du présent et du futur – permet et permettra encore plus de mettre en avant-plan les parcours atypiques qui seront nécessaires pour répondre à la complexité grandissante. Ce ne sera plus simplement les recruteurs qui devront apprendre à faire du « sourcing », mais bien tous ceux qui travailleront en réseau pour concurrencer les plus grandes entreprises. La micro-entreprise David contre Goliath.
En ce qui a trait à la PME, l’avenir le dira…
Qu’en pensez-vous ?