Comme plusieurs, je commence à être « écoeuré » du contexte actuel concernant la grève étudiante québécoise 2012 (#ggi).  Il ne semble pas propice pour trouver une solution à court terme, même si je l’espère.  Mon intention ici n’est pas d’ajouter de l’huile sur le feu, d’un côté comme de l’autre, mais bien de présenter un outil simple, efficace et neutre qui permet d’améliorer le contexte et de régler les conflits: le Context Shifting Worksheet (processus d’amélioration du contexte).

Tout d’abord, pourquoi la crise ?

Toujours dans ma lecture du livre sur la communication de crise et les médias sociaux, j’ai trouvé intéressant l’exemple de la crise Nestlé contre Greenpeace en 2010 concernant l’huile de palme.  L’auteur Emmanuel Bloch liste 9 principales caractéristiques d’une crise sur le web:

  1. L’utilisation simultanée de plusieurs technologies de communication
  2. La dramatisation de la situation
  3. La sur-crise causée par une mauvais connaissance de l’utilisation des médias sociaux
  4. L’exploitation astucieuse des ressources du réseau
  5. La capacité de mobilisation rapide des internautes pour une cause… et la rapidité de l’oubli ?
  6. La violence des propos
  7. La lourde responsabilité des « community managers »
  8. L’attraction des médias traditionnels
  9. L’inversion du rôle de la victime

Je crois que la crise actuelle a plusieurs sinon toutes ces caractéristiques, notamment la 3!

C’est quoi le Context Shifting Worksheet ?

Voici un article plus récent sur ce blogue pour en comprendre le détail: Simplicité et force du Context Shifting Worksheet.

Selon moi, le problème est survenu à la première étape (définition de la situation / du problème).  Le problème est resté cloisonné à la hausse des frais de scolarité.

En résumé

Cet exemple peut être perçu comme opportuniste par ceux qui ne me connaissent pas.  Pour les autres, ils savent que l’éducation, la performance du Québec et l’action font partie de mes valeurs les plus importantes.

Ma réflexion est la suivante, partagée par plusieurs j’en suis sûr:

Si NOUS (ça inclus les étudiants, le gouvernement, la société) avions mis la même énergie à comprendre les causes du problème et à trouver une solution qui soit valable pour tous, quel résultat formidable aurions-nous pu avoir ?

Seuls points positifs que je vois pour l’instant, sans nécessairement dire qu’il n’y en a pas d’autres, ce sont:

  • la volonté des québécois de réaliser quelque chose ensemble,
  • l’utilisation des réseaux sociaux pour mobiliser les gens et
  • le renouveau de l’intérêt (à court terme ?) pour la politique.

C’est peut-être ça la fin du monde tel qu’on le connaît, annoncée par les Mayas.  Des élections le 21 décembre 2012 ? 🙂

P.S. Politique éditoriale particulière: Tout commentaire qui vise à prendre position, dans un camp comme dans l’autre, ne sera pas publié.  L’objectif de ce billet est de rassembler.  Je crois qu’il y a déjà assez de tribunes pour le reste, sans offenser personne.  Merci de votre compréhension.