Lors d’un événement sur l’organisation intelligente, Harold Jarche nous a brièvement parlé du modèle Honeycomb, développé par Jan H. Kietzmann, Kristopher Hermkens, Ian P. McCarthy et Bruno S. Silvestre. L’objectif visé était de permettre aux exécutifs de comprendre les réseaux sociaux grâce à 7 blocs fonctionnels: identité, conversations, partages, présence, relations, réputation et groupes. J’ai voulu en savoir plus et comprendre comment LinkedIn, Facebook, Twitter et compagnie sont représentés par ceux-ci.
Le modèle Honeycomb
Ce modèle a déjà plus de 9 ans. Il n’en demeure pas moins intéressant pour mieux comprendre les particularités de chacun des médias sociaux. Il a été détaillé entre autre dans l’édition mai-juin 2011 du Business Horizons (Volume 54, Numéro 3, pages 241-251). Les fondements de celui-ci datent d’encore plus longtemps (un article de Matt Webb sur le sujet date de 2004 et fait référence à un article de 2003 – ces 2 articles n’existent plus).
Voici une vidéo qui illustre l’essentiel du modèle Honeycomb.
Bien comprendre les 7 blocs fonctionnels
Afin d’avoir une compréhension commune des termes utilisés, voici une description sommaire de chacun de ces blocs fonctionnels:
- L’identité: la caractéristique de pouvoir renseigner qui nous sommes et quelles sont nos préférences.
- Les conversations: la caractéristique de pouvoir échanger avec les autres membres. Ils peut s’agir de courts ou de longs échanges.
- Les partages: la caractéristique de pouvoir recevoir et partager le contenu, peu importe la forme.
- La présence: la caractéristique de pouvoir indiquer où nous sommes et informer les autres.
- Les relations: la caractéristique de pouvoir se connecter à d’autres membres et, dans certains cas, de définir le lien qui nous unit avec chacun.
- La réputation: la caractéristique de permettre une rétroaction publique par les membres, à la fois quantitative (j’aime, vues, …) et qualitative (recommandations, témoignages, …).
- Les groupes: la caractéristique de regrouper ses relations en fonction de différentes caractéristiques et de leur attribuer des droits différents.
Linkedin dans tout ça (et les autres)?
Voici 3 différents réseaux sociaux décortiqués avec le modèle Honeycomb:
- LinkedIn: l’élément principal est l’identité. Les éléments secondaires sont: les relations et la réputation.
- Facebook: l’élément principal est les relations. Les éléments secondaires sont: l’identité, les conversation, la réputation et la présence.
- YouTube: l’élément principal est les partages. Les éléments secondaires sont: les conversations, les groupes et la réputation.
Jonas Andersson Schwarz a fait une analyse de Twitter selon le même modèle, en fonction de 2 utilisations distinctes (dont 1 provenant de Sam Smith en 2007):
- Twitter (mode promotion): l’élément principal est la réputation. Les éléments secondaires sont les partages, les conversations et les groupes.
- Twitter (mode conversation): l’élément principal est la présence. Les éléments secondaires sont les conversations, l’identité et les relations.
En résumé
Les réseaux sociaux évoluent et l’utilisation qu’en font les membres aussi. Il faut donc prendre du recul face à ces représentations selon le modèle Honeycomb, certaines datant de plusieurs années.
L’important ici est de comprendre les blocs fonctionnels et d’évaluer ce qu’il en est pour les gens avec qui nous tentons d’interagir. En comprenant mieux ces blocs, vous serez plus en mesure de voir comment cela peut s’appliquer à votre entreprise. Amusez-vous bien!