Les groupes LinkedIn ne sont peut-être plus aussi vivants qu’auparavant, mais ils peuvent quand même nous surprendre à l’occasion. Dans cet article, vous trouverez 4 erreurs courantes et comment faire pour être lu et obtenir plus d’interactions dans les groupes.
4 erreurs courantes dans les groupes LinkedIn
Les groupes de discussion LinkedIn permettent à des personnes de se regrouper et d’échanger par intérêts. Il y a de nombreux avantages à participer activement à un groupe: visibilité, trafic sur son site web ou blogue, pré-qualifaction de futurs contacts, apprentissage, etc. Mais pour obtenir ceux-ci, il faut bien s’y prendre.
Je reprends ici un résumé traduit de l’article de Petra Fisher qui liste 3 raisons (erreurs) pourquoi vos discussions dans les groupes LinkedIn ne sont pas lues:
- Dupliquer le contenu: la même nouvelle dans tous les groupes auxquels vous appartenez.
- Partager un article intéressant: uniquement un lien sans description, résumé ou élément qui intrigue.
- Publier du contenu qui n’est pas une discussion: une promotion, publicité ou un poste ne sont pas des discussions.
Personnellement, j’ajouterais à cette liste n’importe quel contenu qui n’est pas en lien direct avec l’objectif du groupe. Si vous voyez un lien, aidez les modérateurs du groupe en l’explicitant dans l’introduction.
Comment faire pour être lu et obtenir plus d’interactions ?
Voici quelques pistes à considérer pour augmenter vos chances d’être lu et obtenir plus d’interactions dans les groupes LinkedIn. Vous devez quand même au préalable lire et respecter les règles du groupe que vous avez ciblé.
1- Une introduction qui explique le contexte de la discussion
Une fois que vous avez l’attention du lecteur, vous devez rapidement l’engager en lui expliquant le contexte de la discussion. Le temps étant limité pour tout le monde, il jaugera en quelques milli-secondes s’il veut poursuivre la lecture.
Vous devez donc le convaincre en lui mentionnant pourquoi il doit cliquer sur le lien du titre: ce qu’il va gagner, ce qu’il va découvrir, etc.
Sachez que vous avez 4000 caractères pour écrire votre contenu, mais seulement 140 qui seront diffusés aux différents endroits mentionnés plus haut. Le reste sera tronqué. Vous devez donc optimiser ceux-ci.
S’il s’agit d’un article que vous trouver intéressant, vous pouvez extraire ou résumer une partie de celui-ci ainsi qu’émettre votre opinion:
Cet article présente les grandes tendances en formation. J’ai été surpris de lire que la mobilité n’offrait pas autant de retombées que …
S’il s’agit d’un poste difficile à combler, demandez de l’aide en précisant comment les gens peuvent vous aider:
Je cherche sans succès un programmeur XYZ pour la région de Laval. Vous avez des idées de groupes ou je pourrais le trouver ? J’ai …
Finalement, s’il s’agit d’un événement, positionnez le thème dans un contexte plus personnel et indiquez pourquoi vous y aller ou pourquoi vous le faites:
La ligne est de plus en plus mince entre nos vies publique et privée. Personnellement, je cherche à m’outiller pour mieux …
2- Un lien (facultatif) pour aller plus loin
Si – et seulement si – vous avez suivi à la lettre la recommandation précédente, vous pouvez ajouter un lien. Le lien est là pour permettre aux plus curieux d’aller plus loin et ne doit pas être nécessaire pour pouvoir commenter ou comprendre la discussion. Sinon, c’est du spam.
Voici 2 ajouts pertinents proposés par Anick Teasdale dans un groupe auquel nous appartenons tous les 2:
- être spécifique: quand le sujet est trop flou et que l’on ressent le besoin de demander des précisions, temps oblige, on passe par-dessus la discussion
- être raisonnable, ou comme disait ma mère: trop c’est comme pas assez. Au-delà du spam proprement dit, les membres du groupe finissent par se lasser des gens qui publient des messages à outrance, même s’ils sont différents. Comme dans toute bonne communication, diluer le message ne sert à rien.
En résumé
Non au spam. Non à la promotion répétée et simultanée partout. Non aux envois automatiques qui recopient les informations.
Oui aux partages de liens intéressants, mais ajoutez une valeur et faites le lien avec la raison d’être du groupe.
Dans certains cas, oui à la promotion d’événements et de postes, mais engagez les gens et dites pourquoi.
En tout temps, positionnez de façon intelligente et stratégique la discussion avant votre promotion. Cela demande plus de votre temps, mais les gens vous en seront reconnaissants si vous êtes pertinent. De plus, chaque fois que quelqu’un aimera, partagera ou commentera votre discussion, le lien sera diffusé et voguera allègrement à l’extérieur de votre réseau.
D’un côté, vous pouvez perdre toute crédibilité, passer pour un spammeur et devenir rapidement inaperçu aux yeux des autres membres du groupe. De l’autre, vous pouvez établir la confiance, bâtir votre réputation et créer des liens.
Il est temps de faire connaître le deuxième chemin, vous ne croyez pas ?
Merci Mathieu pour cet article… libérateur!!! Mais également formateur de par les guides que tu y résumes. Je suis convaincue que ceux qui le liront seront mieux outillés pour améliorer leurs futures conversations LinkedIn!
Merci Mathieu. Et maintenant une autre question : ou mettre mon commentaire lorsque l’Article p.a.rait sur ton blogue ET sur un groupe LINKEDIN….que suggères-tu?
En fait , un argument de plus contre la redondance!
LA veille d’information devient bien compliqué lorsque nos sources sont dupliquées.
Bonjour François,
c’est une bonne question.
Je dirais que moi, je me donne comme obligation de répondre partout où j’ai mis la discussion. En ce sens, je limite le nombre où j’espace dans le temps.
À l’occasion, je prends ou résume ce qui s’est dit à un autre endroit et je le ramène sur mon blogue.
Pour les autres qui commentent et qui voient la discussion ET l’article de blogue, je dirais que ça dépend de leurs objectifs.
S’ils veulent de la visibilité et bâtir leur crédibilité dans une communauté, le groupe ciblé est probablement mieux. S’ils visent plus grand que la communauté et veulent faire connaître leur site, un commentaire via le blogue peut être plus stratégique.
Mais au final, il faut tenir compte aussi de « où ça lève » si on veut discuter du sujet avec d’autres.
Chaque personne peut avoir sa propre idée sur ça. En espérant que mon explication te vienne un peu en aide.
Merci pour ton commentaire!
J’ajouterais une autre règle : si vous désirez absolument publier le même contenu externe dans plusieurs groupes, en particulier si c’est votre propre contenu, de grâce, ne le faites pas au même moment. Laissez idéalement au moins 3 heures entre chaque publication, voire une journée ou deux, et adaptez votre texte d’introduction et le titre de votre discussion au contexte du groupe. Tout dépend aussi du laps de temps qui est lié au contenu à diffuser. Par exemple, si le contenu est très « chaud » et mérite d’être diffusé rapidement, vous pourriez publier le contenu une fois le matin, une fois le midi, et une fois le soir, dans différents groupes, en tenant compte des habitudes de leurs utilisateurs.
Le problème avec la publication de contenus externes dans les groupes, c’est que dans le fil de discussion qui est affiché pour vos relations (ou du moins les personnes qui vous suivent), c’est le titre du contenu externe qui s’affiche, et non le titre de la discussion. LinkedIn dit : « [Nom de la personne] (Nom du groupe) a publié un lien », mais les gens voient uniquement l’image du contenu externe, son titre et quelques mots qui se trouvent dans la page, s’il s’agit d’un contenu textuel. Si vous le publiez dans plusieurs groupes en même temps, vous donnez l’impression d’être obsédé par votre contenu.
Si vous publiez, disons, au moins à quelques heures de distance, ce n’est pas si pire, ça n’agacera pas trop les gens. Sauf qu’à un moment donné, il faut choisir ses groupes, et se limiter aux plus pertinents. Ma référence en matière de « modération », c’est Twitter (d’ailleurs j’essaie de synchroniser mes publications dans les groupes avec Twitter). Si on répète constamment le même contenu, à moins de quelques heures de différence, ça devient lassant et répétitif pour ceux qui nous suivent (en tous cas, moi, ça me dérange). D’où l’importance de varier ses titres de discussion. Twitter les prendra « tel quel » si on demande à LinkedIn de diffuser la discussion sur notre compte (petite case à cocher).
Un autre truc, c’est de publier aussi dans des groupes privés, de sorte qu’en principe, le lien ne devrait pas apparaître dans votre fil de discussion LinkedIn (ni sur Twitter) au moment de la publication.
Attention aux discussions modérées : on ne sait pas d’avance quand elles seront publiées.
J’écris souvent au sujet des groupes LinkedIn sur mon blogue, car j’en suis un grand utilisateur et j’en administre plusieurs. J’avais aussi écrit au sujet de la visibilité : http://wp.me/p2088J-4l Dans ce billet, je parle aussi de l’efficacité des commentaires. Cependant, il se peut que la réalité ait changé depuis le temps. J’écris surtout en me basant sur mon expérience et des tests que je fais avec la plateforme.
Côté administration, plus j’avance, plus je resserre les règles dans mes groupes pour rehausser la qualité du contenu, car je crois que nous avons tous à gagner que les groupes de discussions en soient vraiment « de discussion ».
Je ne peux être plus que d’accord avec ce que vous présentez ici, et j’espère aussi que plus de gens en tiendront compte avant de publier impulsivement, sans réfléchir… Merci d’avoir eu le réflexe d’en parler et de sensibiliser les autres.
Bien d’accord avec toi Félix. Tes ajouts sont pertinents. Merci aussi pour ton lien. Je ne l’avais pas lu à l’époque et je suis content de le faire aujourd’hui.
Bonne fin de semaine!