Dans cet article, je vais vous expliquer ce qu’est le capital réactionnel sur LinkedIn et comment le bâtir. Depuis quelques années, plusieurs personnes tentent de percer le mystère de l’algorithme. La réalité, c’est qu’il change de plus en plus souvent… pour justement les contrer. Certains vont même jusqu’à dire que l’entreprise rachetée par Microsoft en 2016 a perdu le contrôle de celui-ci. Peu importe. L’important selon moi est évidemment de découvrir ce qui change, mais surtout d’identifier ce qui ne change pas ou peu. Et parmi cette dernière catégorie, il y a un élément qui me permet d’avoir du succès année après année sans trop y penser. J’en parle avec Mathieu Chevalier dans cette entrevue sur Partir en affaires.
Qu’est-ce que le capital réactionnel?
Voici la définition que j’ai utilisée dans mon livre LinkedIn Affaires:
Chaque interaction crée un besoin de réciprocité. Chaque fois que vous interagissez sur les posts d’une personne, celle-ci voudra – de façon consciente ou inconsciente – vous rendre la pareille dans un avenir plus ou moins rapproché. Ce capital accumulé vous permettra de gagner en visibilité pour un post futur.
Vous pouvez le voir comme un transfert de points. Par exemple, lorsque vous interagissez sur le post d’un contact par un J’aime, celui-ci vous donne X points. S’il s’agit d’un commentaire, il vous donne Y points. Et ainsi de suite.
Chaque fois que votre interaction apporte de la valeur à l’autre, vous accumulez de plus en plus de points. Il y a donc un déficit qui s’installe. La personne voudra éventuellement équilibrer les choses et reprendre ses points en interagissant sur vos posts.
Il faut comprendre que le capital réactionnel se bâtit au sein d’un réseau et non d’une audience.
De capital réactionnel sur LinkedIn à capital social
Évidemment, certaines personnes deviennent des trous noirs de l’attention. Elles attirent énormément de J’aime et de commentaires et aspirent toute l’attention disponible. Comme les trous noirs qui enfreignent les règles normales de la physique newtonienne, celles-ci n’ont pas à ce soucier du capital réactionnel. Elles sont dans une optique d’audience versus une optique de réseau. Le capital réactionnel devient un capital social à grande échelle.
Ce n’est pas nécessairement leur faute. Plus il y a d’interactions, plus il est difficile de savoir qui a fait quoi sur LinkedIn. C’est littéralement l’enfer. Mais il existe aussi des personnes qui ne font que prendre sans redonner.
On utilise souvent le terme influenceur pour désigner ces personnes au capital social élevé. Même si elles n’ont pas à se soucier de leur capital réactionnel, le fait de l’utiliser permet de créer des fans inconditionnels.
Comment bâtir son capital réactionnel sur LinkedIn?
Pour obtenir des résultats sur LinkedIn, que ce soit dans son réseau, un groupe ou sur une page entreprise, il n’est pas obligatoire de « créer » la nouvelle. Beaucoup de gens le font déjà et espèrent de la visibilité.
Vous pouvez parfois obtenir plus d’impact en commentant les discussions déjà entamées. Il s’agit d’une belle opportunité pour être vu et attiser la curiosité, surtout si vos interventions sont pertinentes. Chaque commentaire laissé permet d’accumuler du capital réactionnel… et peut générer une visite vers votre profil.
Le fonctionnement est plutôt simple pour bâtir son capital réactionnel sur LinkedIn. Il vous suffit d’aller dans le fil des nouvelles à l’accueil et de choisir les contenus sur lesquels vous allez interagir.
Pourquoi choisir? Parce que chaque interaction sera visible sur votre profil et que le temps est limité.
4 éléments à considérer pour décider
Voici 4 questions qui vous permettront de décider s’il s’agit d’un post intéressant pour bâtir votre capital réactionnel sur LinkedIn:
- est-ce une personne d’intérêt (persona, contact privilégié, nouveau contact, …)?
- le sujet est-il pertinent pour vos personas ou certains de vos contacts?
- pouvez-vous ajouter de la valeur?
- est-ce que vous désirez participer à la conversation?
Il faut au minimum que vous répondiez oui à l’une des deux premières questions. Ensuite, en fonction de ce que vous allez répondre aux questions 3 et 4, vous pourrez choisir entre réagir (J’aime, …), commenter ou partager.
Une astuce à considérer: il peut être intéressant d’être le premier à commenter un post. Cela augmente les chances que celui-ci devienne visible. Un premier commentaire en attire souvent un deuxième, puis un autre… Soyez l’étincelle!