Equilibre-vie-travail-vacancesLorsque les vacances arrivent, plusieurs ont beaucoup de choses en tête: faire des rénovations qui ont déjà trop attendu, passer du temps en amoureux, faire des activités avec les enfants, se remettre au sport, lire l’un des douze magazines qui s’empilent sur la table de chevet…  avec l’espoir de retrouver un semblant d’équilibre.

Personnellement, je ne crois plus que l’on peut ainsi « récupérer notre vie » en seulement 2 semaines par année, ni même 4 ou plus.  Il s’agit de la deuxième de mes 4 révélations après 18 jours de vacances.

Lorsque j’étais salarié…

Lorsque j’étais salarié, j’avais extrêmement hâte aux vacances.  En fait, j’en avais littéralement besoin, car j’étais épuisé pour différentes raisons.  Mes vacances me permettaient de m’isoler quelques jours.  Le meilleur endroit: un tout inclus dans les Caraïbes.  Pas de cellulaire.  Pas d’internet.  Pas de maison.  Pas de tracas.  Le bon vieux temps!

Je me rappelle avoir calculé qu’il me fallait plusieurs jours à l’époque pour décrocher.  Durant les 5 premiers, je pensais aux problèmes potentiels, aux dossiers en cours, aux projets futurs, …  Lorsque le voyage durait 7 jours, il ne m’en restait que 2 pour réellement me reposer.  Il m’en aurait fallu 14, mais j’avais d’autres « engagements »: ma santé, ma maison, ma famille, … ma vie.

Mes 2 semaines, puis 3, puis 4, me donnaient l’impression que je me gâtais.  Mais au final, peut-être que je me brûlais pour les avoir.  J’étais en déséquilibre constant.

Maintenant que je suis à mon compte…

Cette année, j’avais hâte aux vacances mais pour une autre raison: penser à mes projets, me ressourcer, réfléchir.  J’étais fatigué physiquement, mais loin d’être complètement épuisé mentalement.  D’ailleurs, j’avais l’esprit libre, car ma boîte de courriels était vide (oui, c’est possible).

Courriel-vacances

Il m’a fallu seulement 2 jours pour décrocher et me sentir en pleine forme.  Ça m’a réellement étonné et j’anticipais avec crainte les 16 jours restants.  Je ne suis pas du style à rester étendu sur la plage à écouter les vagues.  Et mon objectif n’était pas de jouer au super papa cool 16 heures par jour.  J’avais l’impression que ça allait créer un grand vide à notre retour.

J’avais beaucoup d’idées en tête.  Tout était possible!  Sauf que il fallait que je me « conforme » à la vision des vacances des gens autour.  Il existe véritablement une pression sociale de comment profiter des vacances.  Loin d’un ordinateur.  Loin des livres d’affaires.  Mais est-ce que je décroche comme les autres ?

Pour ma part, décrocher ne signifie pas mettre mon cerveau en mode veille.  C’est plutôt de le libérer des contraintes courantes et de le solliciter avec du nouveau, de l’émerveiller, de le sortir de sa zone de confort.  Pour le reste, je prends chaque jour ma guitare et en moins d’une chanson…

Et vous, qu’est-ce qui vous fait décrocher ?

Viser l’équilibre à chaque jour

Tout ça pour dire que je réalise aujourd’hui que mes changements d’habitudes et ma façon de voir les vacances semblent porter fruit.

Celles-ci sont là pour prendre du recul.  Elles peuvent m’aider à récupérer des dernières semaines, mais pas de l’année tout entière.  Je n’attends plus celles-ci pour me reposer.  Je le fais dès que j’en ressens le besoin… et que j’en vois l’occasion.

J’essaie désormais de viser l’équilibre à chaque jour, même si c’est probablement impossible.  Les vacances ne me servent plus à prendre du temps avec mes enfants.  Je tente d’en ajouter un peu plus chaque jour et d’être présent sur une base régulière.  Je mise sur la constance.

Parfois, je me rends compte que j’en ai trop dans mon assiette.  Pour moi, c’est le signe que je dois faire le ménage.  Même si je n’ai pas réussi encore à atteindre l’équilibre dans plusieurs dimensions de ma vie, je tends vers cela.  Ça devient ma boussole.

2 semaines de vacances ne changeait rien à ma vie et je crois que c’est la même chose pour tout le monde.  Viser l’équilibre à chaque jour est une alternative puissante à mon avis.

J’ai l’avantage d’être à mon compte et d’aimer mon travail diront certains.  C’est effectivement un choix que j’ai fait et j’en suis bien heureux.

Crédit photo: © tiero