Le Réseau des professionnels de la formation du Québec (RPFQ) tenait sa première conférence de 2011 jeudi dernier, 3 février 2011. Il s’agissait d’une présentation interactive de M. Jean-Philippe Bradette, vice-président solutions de formation pour Ellicom Montréal. Elle s’intitulait Elearning 2011: meilleures pratiques et leçons apprises.
Pour ma part, je cherchais 2 réponses: qu’est-ce que l’elearning exactement et quelles sont les tendances des prochaines années ? Voici un court résumé du contenu de l’événement.
Note: J’ai inséré les commentaires de Monsieur Bradette sous forme de citations, suite à sa lecture.
Définition d’e-learning
Tout d’abord, avant même d’aller dans le vif du sujet, je suis aller faire un tour sur Wikipédia en cherchant e-learning. Le site me redirige vers la page Apprentissage en ligne, terme utilisé au Canada. En date du 5 février 2011, l’article est catégorisé Cet article ou cette section doit être recyclé. Je recopie quand même une portion de la définition, donnée par l’Union Européenne:
l’e-learning est l’utilisation des nouvelles technologies multimédias de l’Internet pour améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant d’une part l’accès à des ressources et à des services, d’autre part les échanges et la collaboration à distance.
Note de Monsieur Bradette:
Notre définition :
- Un des moyens disponibles pour les formations à distance;
- Repose sur l’utilisation des technologies de l’information et des communications (Internet, Intranet, cédérom, etc.);
- A pour but de rendre accessibles des parcours d’autoformation individualisés, flexibles, interactifs et encadrés; (asynchrone)
- A des objectifs de formation identifiés et mesurables.
Pourquoi l’e-learning est-il populaire ?
Il peut y avoir plusieurs réponses: difficultés pour avoir des salles, pour réunir les gens à un même endroit et mêmes heures, etc. L’apprentissage en ligne semble donc être une solution miracle pour régler tous ces problèmes. Avec les nouvelles possibilités offertes par internet et les nouvelles technologies, tout semble possible. Mais le coût associé peut refroidir les esprits. La récession que l’on vient de vivre à limiter les investissements à cet égard.
Note de Monsieur Bradette:
Voici les principales raisons :
- Économies (temps et argent)
- Possibilité d’avoir un volume très important d’apprenants
- Permet de valider les connaissances
- Gain de productivité
- Juste à temps
- Uniformité des formations
La récession n’a pas affecté les investissement au contraire les entreprises utilisent le elearning pour économiser et être plus efficace.
Nouvelles possibilités pour l’e-learning
Il faut par contre noter que la donne a changé. On ne vise pas nécessairement à réduire les coûts – même si l’aspect monétaire est toujours important. On vise à être efficace plus vite, les « quick win » et les « Wow ». M. Bradette mentionne qu’il faut quand même faire attention lorsqu’on s’engage dans cette voie.
Plusieurs nouvelles possibilités existent et se développent:
- Mobile learning (téléphone intelligent, iPad, …)
- Web2.0 learning (réseaux sociaux, …)
- …
L’une des faiblesses du elearning est souvent l’attachement au duo clavier-souris. De nouvelles technologies et projets, comme le Kinect Open Source, permettent de briser cette frontière et ouvrent de nouveaux horizons à la formation.
Note de Monsieur Bradette:
Ce qui est important de mentionner c’est qu’il y a plusieurs tendances comme le mlearning (mobile) elearning 2.0 et les serious game, mais que plusieurs entreprises du Québec débutent leur implantation. Elles doivent donc se donner les moyens pour créer des WOW et des quick win.
Les nouvelles technologies comme la réalité augmentée (référence au Kinect) permettent de briser certaines limites du elearning.
Oublions les lettres et les chiffres – visons le ROI
Les 2.0, M- et E- profitent d’un buzz, mais force est de constater que l’important demeure le retour sur l’investissement (ROI). Il faut tenir compte des besoins, des contraintes et des possibilités entre les 2.
Pour mesurer le ROI, il faut connaître et mesurer le niveau actuel. Fait intéressant, M. Bradette a indiqué qu’il s’agit d’un sujet tabou dans une grande majorité des entreprises. Ils ne veulent pas vraiment le savoir. On évite cette partie.
Note de Monsieur Bradette:
Ici il faut faire attention, c’est plutôt au niveau de l’évaluation des apprentissages et non au niveau du ROI
Aussi, il a été discuté que plusieurs entreprises orientent leurs formations en fonction de la loi du 1%. Contrairement à la France par exemple, et selon une hypothèse d’une étude de McGill, cette loi limite l’utilisation de la formation en ligne. Il est beaucoup plus facile de faire reconnaître les formations en classe.
Pour favoriser le ROI, il ne faut pas oublier la promotion et le suivi de l’adoption de la formation créée.
Exemples concrets d’e-learning pour les niveaux 1, 2, 2+ et 3
M. Bradette a présenté à l’auditoire différents projets d’e-learning qu’Ellicom a mis sur pied. Les membres du RPFQ auront accès à du matériel résumant cette partie, les critères du succès de la démarche et les avertissements.
Les projets présentés sont disponibles uniquement aux membres du RPFQ.
En conclusion
J’en sais maintenant plus au sujet de l’e-learning et j’ai appris sur les tendances à venir.
Je remercie les organisateurs du RPFQ et M. Bradette pour cette conférence des plus enrichissantes. Je terminerai en reprenant – dans mes mots – une phrase que Bruno Lambert a mentionné et qui résume bien la soirée:
L’e-learning n’est pas de l’auto-didacte. L’accompagnement est important.